Annonce d’un nouveau PSE. Les salarié.es de SERMIX Languidic sous le choc

Lorsque le groupe de la filière nutrition animale a été racheté par les Américains il y a 2 ans, les salarié.es avaient déjà subi un 1^er PSE pour cause de restructuration industrielle et optimisation de l’outil de travail. Les élu.es CFDT avaient pourtant alerté la Direction que la suppression d’une centaine de postes notamment dans les services support aurait fragilisé l’ensemble des services.

Ce 2^ème PSE touche principalement les sites de production du groupe. Celui de Languidic est menacé de fermeture à l’horizon 2022 !  

Pour Laurent Bolay, Coordinateur Central du groupe ADM NEOVIA et Délégué Syndical de la filiale, cette annonce est vécue comme une trahison :

« Cette année, deuxième PSE et cette fois ce sont nos usines de production qui sont surtout concernées.

Le site de Languidic et ses 30 salariés sont dépité.es par la décision de la direction.

Il y a quelques semaines encore la direction nous félicitait encore pour notre maîtrise : « Vous êtes les meilleurs, continuez ainsi ». Le 24 mars, lorsque la Direction annonce brutalement la fermeture notre meilleur outil de production, c’est la stupeur !  Comment accepter de tels propos de la Direction devant nos salariés !!!

Depuis notre intégration dans le groupe ADM, le site de Languidic répondait positivement à tous les indicateurs de l’employeur Américains (sécurité, qualité, gestion logistique performante, process de fabrication rapide et efficace…). Les salariés (moyenne de 20/25 ans d’ancienneté) répondaient toujours présents quand ils devaient s’adapter à un surcroît de commandes, à la crise sanitaire et aux respects des livraisons clients. Ils répondaient toujours aux délestages de fabrication des autres sites en difficultés. Et là, ce 24 mars, tout s’arrête, les salariés se sentent trahis par la Direction, dégoutés et démotivés. Et oui, ils nous demandent de travailler jusqu’en août 2022 ! Mais où trouver la motivation de vous lever à 4h du matin pour perdre votre emploi dans plus d’un an.

Nous sommes persuadés que la Direction se trompe de stratégie et nous demandons le maintien de la production sur le site de Languidic. La décision de fermer Languidic n’était pas unanime par les membres de la Direction et on a eu le soutien de nombreux salarié.es (ouvriers Agents de Maîtrise et Cadres) de la société qui n’approuvent pas cette décision ».

Accompagnés par l’Union Départementale et le Syndicat SGA du Morbihan, les élu.es CFDT ont entamé les premières négociations avec la direction. Une cellule de crise a été mise en place et un suivi psychologique est proposé aux salarié.es.