Colloque organisé le 23 novembre à Rostrenen : Le Pacte du Pouvoir de Vivre engagé dans la lutte contre la précarité écologique
Le colloque organisé par la Fondation Abbé Pierre (signataire du PPV) le 23 novembre à Rostrenen était suivi notamment plusieurs organisations partenaires du PPV telles que la Mutualité Française, la Confédération Syndicale des Familles, les Compagnons Bâtisseurs, le Secours Catholique et bien entendu la CFDT.
Dans la salle Guillaume Le Caroff à Rostrenen, près de 120 personnes (des travailleurs sociaux, des représentants d’associations spécialisées dans l’accompagnement des publics en difficulté, des élus) étaient réunies pour cette journée contre la précarité énergétique.
Différentes interventions ont permis d’écouter des témoignages sur différentes situations liées à la précarité énergétique, de faire le bilan des dispositifs existants pas toujours suffisamment connus, d’imaginer des solutions novatrices … A cette occasion, la Fondation Abbé Pierre a annoncé la création d’un fonds spécifique de 100 000 € financé à hauteur de 60 000 € par la fondation, le reste par l’État et la Région. Ce fonds « Zéro abandon en Centre-Bretagne » est destiné à répondre en urgence aux besoins de locataires ou propriétaires en détresse énergétique lorsque ceux-ci ne sont pas pourvus par les aides publiques habituelles.
En effet, les besoins sont importants. Sachant que le critère retenu pour définir la précarité énergétique est le fait de consacrer plus de 8 % de son revenu à ces dépenses d’énergie, on dénombre 12 % des ménages dans cette situation en France, un peu moins d’un quart de la population dans le Centre Bretagne, des situations en relation avec une mauvaise isolation et des difficultés financières.
De très nombreux dispositifs existent à tel point qu’il est parfois difficile de s’y retrouver lorsqu’on n’est pas spécialiste. D’où la nécessité pour les publics concernés d’être suffisamment accompagnés, ce qui pose la question des moyens humains qualifiés. Si, indéniablement, des financements divers et variés existent et ont progressé, ils restent globalement insuffisants. A ce sujet, les professionnels et les militants constatent que certains projets de rénovation de logements sont bloqués parce que le reste à charge des habitants est au-dessus de leurs moyens financiers.
Parmi les revendications exprimées par Stéphane Martin pour la Fondation Abbé Pierre et soutenues par les associations, le triplement du chèque énergie, un meilleur ciblage du bouclier tarifaire et un budget plus ambitieux pour les plus modestes (12 milliards au lieu de 7 actuellement).
