Groupe COOPERL : la faiblesse des salaires participe à la pénurie de main d’œuvre !

La Cooperl, coopérative porcine qui emploie près de 4500 personnes en Bretagne, est confrontée à une véritable situation de pénurie de main d’œuvre sur le territoire. Pas moins de 50 postes sont à pourvoir sur le site de Lamballe, et 23 de plus sur le site de Lampaul-Guimiliau dans le Finistère. Une situation qui met en difficulté l’activité du groupe.

Après l’augmentation de 2,2% du SMIC le 1^er octobre dernier, la partie basse des grilles de salaires des opérateurs se retrouve en dessous du SMIC, contribuant à la faible attractivité du métier.

Sur le site de Lampaul, cela concerne près de 20% des salariés, soit 78 opérateurs sur un effectif de 400 personnes.

Le 1^er octobre, les délégués syndicaux ont demandé l’ouverture d’une négociation sur la revalorisation des grilles de salaires proportionnelle à celle du SMIC. La Direction du groupe a refusé toute négociation.

Des conditions de travail peu attractives

La CFDT dénonce les conditions de travail qui nuisent à l’attractivité du métier : « une personne qui arrive de Pôle Emploi pour travailler 9h par jour dans le froid et avec des charges lourdes, y compris certains week-ends, pour gagner le SMIC, c’est normal qu’elle ne reste pas ! » affirme un délégué syndical.

Pour pallier le manque d’effectif, la Cooperl a reporté la charge de travail sur les opérateurs en augmentant l’amplitude horaire dans les abattoirs. « On a le sentiment de ne pas être écouté » confie un salarié, « les salariés ont l’impression d’être la variable d’ajustement économique du groupe ». Ces conditions rendent très difficile l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée pour les salariés.

La CFDT conteste les décisions du Groupe Cooperl et demande l’ouverture des négociations sur les salaires !