Groupe Sodexo : la CFDT arrache une augmentation de salaire lors des négociations de janvier 2022

Publié le 28/01/2022

Les négociations annuelles, initiées le 6 janvier 2022, ont très mal commencé pour le groupe de services de restauration et de gestion d’équipement. Après une rupture des négociations face à des propositions dérisoires, la CFDT obtient un accord sur les salaires aux côtés de l’intersyndicale. 25 000 salariés sont concernés, dont près de 3000 en Bretagne.

Ces 3000 salariés en Bretagne - Centre Ouest sont répartis dans de très nombreuses entreprises et prestataires de la restauration collective, (secteurs santé, éducation …) à Rennes, St Malo, Pontivy, Vannes, Lannion, Landerneau, Brest et bien d’autres encore... 

Ils vont pouvoir bénéficier de cette hausse inédite des salaires dans le groupe. Ce 11 janvier, l’action commune de la CFDT, la CGT et FO a permis d’arracher une augmentation de salaire supérieure à l’inflation : 

  • 5 % pour les salariés de statut employé (niveau 1 à 5) 
  • 3,1 % pour les agents de maitrise (niveau 6,7 et 8) 
  • 2,8 % pour les cadres (niveau 9) 

« Il faut savoir que cela faisait des années que les Organisations Syndicales ne signaient pas les négociations annuelles obligatoires (NAO).  Les hausses de salaires étaient dérisoires : de moins de 0,1% » signale Lynda Hadj-Ali, déléguée syndicale régionale et élue au CSE. 

Alors qu’une semaine auparavant, lors de la première séance des négociations au niveau national, la proposition initiale des employeurs, de hausse de 3,1 % puis 3,3 % avait été refusée par les représentants, la direction a finalement cédé et repris les négociations jusqu’à obtention de l’accord. 

Plusieurs facteurs ont permis cette réussite : la hausse du Smic, le nombre croissant de démissions cumulé à la difficulté de recruter, la confiance renouée dans le dialogue social... 

Les élus CFDT en Bretagne ont pesé pour « cette fois ci, ne pas récolter que des miettes ! » Ils ont fait comprendre à la direction que s’ils ne les écoutaient pas la spirale continuerait voire s’aggraverait ! Car en plus de la dégradation actuelle « les salariés ne feraient plus confiance à leurs élus, représentants syndicaux pour négocier, prenant le risque de voir réapparaitre un mouvement du type de celui des gilets jaunes ». 

Les délégués syndicaux de la CFDT ont insisté « les salariés ne s’épanouissent pas dans leurs emplois, la surcharge d’activité est fréquente, les conditions de travail se dégradent et les salaires ne suivent pas ». 

Même si la CFDT revendiquait initialement une hausse de 10 %, elle s’était engagée auprès des salariés pour peser, afin d’obtenir au minimum 5%. Au final, les salariés sont satisfaits et prennent cette avancée comme une reconnaissance, même si elle n’est pas encore à la hauteur de leurs attentes.