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Sécurité sociale : les salariés sont retournés en grève le 18 janvier après l’échec des négociations !

Publié le 17/01/2022

Le secteur Sécurité sociale regroupe plusieurs organismes dont : la CAF, la CPAM, l’Urssaf et la Carsat. La première réunion du 13 décembre sur les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) avec la partie employeur de ces organismes fut une déception pour les salariés.

Une réduction drastique du pouvoir d'achat

En amont de la réunion, la CFDT a alerté l’Union des Caisses Nationales de Sécurité Sociale (UCANSS) sur la baisse du pouvoir d’achat des salariés due à l’inflation, alors que la valeur du point d’indice salarial est gelée depuis 11 ans.  

Le triste constat est que l'écart de rémunération entre le SMIC et les différents niveaux de classification (employés et cadres) se contractent fortement. Depuis les augmentations successives du SMIC ces derniers mois, les premiers niveaux de rémunération sont passés en dessous du SMIC. 

SécuTableaux comparant l'évolution de la rémunération des échelons 2 et 3 de la classification Sécurité sociale par rapport au SMIC entre 2013 et 2022.

 

Si l'employeur est contraint légalement de verser des compensations pour les salaires en dessous du SMIC, le système de classification n’évolue pas pour autant alors qu'il n'est clairement plus adapté à la réalité des salariés.

La CFDT refuse que cette situation persiste et revendique une augmentation de 5% de la valeur du point d’indice salarial. Un appel à la grève très suivi a été lancé la journée du 13 décembre.

 

Des propositions en dessous des attentes !

Pourtant, l’UCANSS (Union des Caisses Nationales de Sécurité Sociale) a déclaré dès le début de la réunion qu’il n’y aurait pas d’augmentation de la valeur du point.  

L'UCANSS déclare avoir obtenu auprès des Pouvoirs Publics une enveloppe budgétaire supplémentaire de 20 millions d'euros qui serait fléchée à hauteur de 15 millions d'euros pour effectuer une mesure dite "bas salaire" pour les salariés percevant jusqu'à 1,15 SMIC. 

Les 5 millions restant serviraient à financer notamment l'attribution de primes pour les formateurs occasionnels. L'employeur a été en incapacité de détailler ces propositions.  

 

La CFDT affirme que ce ne sont pas les propositions attenduent par les salariés.  

Une nouvelle séance de négociation doit se tenir le 18 janvier. Une pétition a été mise en ligne par l'Intersyndicale Sécu pour revendiquer l'augmentation de la valeur du point et a reçu des milliers de signatures ! 

La CFDT, avec l'intersyndicale Sécu, a appelé à la grève le 18 janvier, date de la 2ème séance de négociation sur les salaires 2022, pour que les salariés fassent entendre leur revendication : une véritable augmentation des salaires !  

Laurent Berger, Secrétaire général de la CFDT et Hélène Hibanez, Secrétaire générale de la fédération CFDT PSTE ont écrit le 6 janvier à Jean Castex, 1er Ministre afin qu'il entende la juste revendication des salariés de la Sécurité Sociale (voir en pièce jointe). 

Dans la région, le syndicat CFDT Protection Sociale Bretagne appelle les salariés à suivre le mouvement de grève. Une action symbolique avant la négociation, car aucun rassemblement n’a eu lieu au vu du contexte sanitaire et du recours massif au télétravail dans ce type d’organisme. 

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