Stellantis Rennes : la CFDT de nouveau élue 1er syndicat aux élections CSE !

Publié le 03/10/2022

Les 2 284 salariés de l’usine automobile Stellantis à Rennes ont voté pour leur représentant au Comité Social et Économique le 22 septembre 2022. La CFDT obtient 49% des voix, en progression de 13 points par rapport aux élections de 2018, et rafle 13 sièges sur les 24 disponibles au CSE. La section remarque un taux de participation exceptionnel de 81% !

La section CFDT arrive donc largement en tête devant quatre autres organisations syndicales, avec la participation d’un peu plus de 8 salariés sur 10. « Cette forte progression depuis dix ans s’inscrit dans un contexte de forte baisse des effectifs et d’inquiétude sur l’avenir de la filière automobile en Bretagne », souligne Laurent Valy, délégué syndical.

« À travers ce vote, les salariés ont marqué leur reconnaissance du travail réalisé et leur confiance en notre syndicat pour gérer sereinement les œuvres sociales du CSE et l’avenir du site », poursuit ce dernier. En effet, ces élections interviennent dans une période de forte mobilisation syndicale au sein du groupe Stellantis.

 

Des discussions bouchées sur les salaires

Les salariés attendent un coup de pouce sur les salaires face à l’inflation galopante. « Nous avons envoyé quatre courriers à la Direction Générale pour aborder la question des salaires. Tous sont restés sans réponses, malgré les bons résultats économiques de l’entreprise » s’agace Laurent. Sous la menace d’un mouvement social, la direction de l’entreprise a ouvert le dialogue le 27 septembre. Elle propose d’avancer la date des négociations salariales en décembre 2022, avec des primes de fin d’année pour le pouvoir d’achat.

La section salue un premier pas, mais précise qu’elle ne correspond pas aux attentes de la CFDT et des salariés. Le solide métallurgiste est amer : « l’augmentation des salaires est une nécessité, on ne résoudra pas le problème du pouvoir d'achat et de l’inflation à coup de primes. » La question du salaire couvre aussi celle du calcul des droits au chômage, à l’assurance-maladie et à la retraite. Les primes, exonérées de cotisation sociale pour l’entreprise, ne participent pas à faire fonctionner le régime des retraites et de l’assurance-chômage.