Transports Routiers : la CFDT obtient un accord de branche avec une revalorisation salariale et un meilleur dispositif de protection sociale !

Publié le 22/02/2022

Au bout de plus de 3 mois de négociations parfois tendues, les représentants CFDT ont réussi à obtenir une revalorisation salariale de 6% et un meilleur dispositif de protection sociale. Un accord particulièrement attendu par les salariés du secteur, qui concerne un peu plus de 20 000 personnes en Bretagne. De nouvelles discussions sur l’amélioration des conditions de travail s’ouvriront à partir de la fin du mois.

Une bouffée d’air pour le pouvoir d’achat

Mobilisés au plus fort de la crise sanitaire et sujet à de fortes difficultés de recrutement, les salariés du transports routiers de marchandises font parties des travailleurs de “deuxième ligne” qui demandent à être reconnus à leur juste valeur !

Face aux augmentations récentes du Smic pour s’adapter à l’inflation galopante, un grand nombre de routiers ont été rattrapées par le revenu minimum. De plus, ils subissent une surcharge de travail pour compenser les manques d’effectif, avec des conditions de travail difficiles. « Notamment des horaires atypiques qui fragilise l‘équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle » précise Frédéric Rexand, secrétaire général du syndicat CFDT Transport Bretagne.

Syndicat majoritaire de la branche, la CFDT a entamé les négociations en novembre 2021 en revendiquant une revalorisation salariale de 10%. Malgré des discussions difficiles et des propositions initiales très inférieures de la part des employeurs, les négociateurs ont obtenu un accord.

Une revalorisation de 5 % à compter du 1er février 2022, puis de 1 % de plus à partir du 1er mai 2022 pour les personnels ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise. Des dispositions applicables quel que soit l’effectif de l’entreprise.

 

Une meilleure protection santé !

Cet accord prévoit un élargissement de la prise en charge du régime des frais de santé conventionnels obligatoires : mise en place d’un réseau de soins, téléconsultations, second avis médical et outil de diagnostic santé digital.

Le texte crée aussi un congé de deux jours pour enfant hospitalisé et, en cas d’hospitalisation du salarié, le délai de franchise pour le versement d’un complément de rémunération est ramené à trois jours (au lieu de cinq jours auparavant).

Enfin, une nouvelle garantie « incapacité de travail » est instaurée avec le paiement d’indemnités journalières complémentaires à celles de la Sécurité sociale en cas d’arrêt total temporaire de travail du salarié par suite de maladie, d’accident du travail ou de maladie professionnelle.

 

Un secteur en mal d’attractivité en Bretagne

Entre les conditions de travail et la perte de pouvoir d’achat, le secteur est confronté à une sévère difficulté de recrutement. « Il manque environ 40 000 conducteurs en France, dont 2500 en Bretagne » selon le syndicat des Transports. Une situation qui peut impacter d’autres secteurs, avec le risque que les entreprises ne puissent plus livrer l’intégralité de leur production.

Le dialogue social est aussi fragilisé dans certaines entreprises. « En fin d’année 2021, plusieurs alertes sociales ont été lancées dans certaines entreprises de la région ». Une alerte sociale est une prérogative du Conseil Social Economique (CSE) d'une entreprise pour alerter l'employeur en cas de péril économique ou social.

Si l’accord ne règlera pas ces difficultés à lui seul, il constitue un véritable impact bénéfique pour le quotidien des professionnels du secteur. De prochaines réunions auront lieux avec les employeurs et le ministère du Travail pour étudier des évolutions réglementaires qui permettraient d’améliorer les conditions de travail.

 

 Pour en savoir plus, contacter votre syndicat CFDT Transports Bretagne :

- 02 99 86 34 55

- transports.bretagne@fgte.cfdt.fr