Webinaire "la prise de décision et les Cadres, un enjeu de santé organisationnelle" : quels enseignements ?

La prise de décision n’est qu’une facette de la santé des organisations dont Prisca Lepine est une référente en France. Même si elle se rapproche de la Qualité de Vie au Travail, elle n’en est pas moins très différente, parce qu’elle touche en profondeur la culture organisationnelle sur le plan systémique.

 

15% d'augmentation des risques psychosociaux entre 2020 et 2021

La Qualité de Vie au Travail telle que soutenue par l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) aura permis de faire un pas de plus vers la reconnaissance des risques psychosociaux au travail et d’en faire un sujet de préoccupation qui s’inscrit maintenant dans le vocabulaire professionnel.

Toutefois, elle n’aura répondu que très partiellement aux défis organisationnels qui sont à l’origine de ces risques. Selon le cabinet de conseil Junior Essec Conseil, il y a eu 15% d’augmentation de ces risques psychosociaux entre 2020 et 2021. Même si le contexte était particulier, l’étude démontre que si la prise en charge s’est améliorée, les dirigeants restent très perplexes concernant les risques psychosociaux et ne voient pas l’importance d’y consacrer du temps et des moyens. Cette posture confirme bien pourquoi les missionnés QVT se heurtent à de nombreux plafonds de verre.

 

"À choisir, il est bien plus viable pour les individus et les organisations de se tromper ensemble que de réussir seul"

L’approche de la santé des organisations est d’abord scientifique et surtout non-culpabilisante – parce qu’elle informe, forme et renforce l’approche face aux défis humains qui sont autrement, toujours laissés pour compte et pourtant responsables des situations complexes. Elle est vectrice du désir de réussir, beaucoup plus porteur que de chercher la réussite en elle-même. Le désir de réussir solidarise, consolide et rapproche les uns et les autres autour de la valorisation de l’effort individuel et collectif, essentiel à cette reconnaissance du « sens du travail ». Investir dans le « désir de réussir » c’est rassembler les conditions qui favorisent le partage d’expériences bonnes et moins bonnes qui servent à enrichir la réflexion pour l’amélioration des pratiques, mais aussi la qualité du climat de travail qui doit nécessairement passer par le mieux-faire pour mieux-être.

L’objectif est de nous sortir de la stigmatisation de l’échec. Tout ce que cela crée, c’est la peur – la peur de se tromper, de se voir jugé et condamné – la peur de prendre des décisions, la peur d’être honnête et d’accepter ses vulnérabilités. Par ces postures, cela participe à créér un climat de méfiance qui envoie des signes contradictoires aux salariés en faisant miroiter une image qui est tout sauf authentique. C’est là où se forge cette fracture entre les hiérarchies, syndicats et salariés.

 

Ressources facilitatrices et accessibles pour plus de confiance au sein du management et plus de sérénité dans les pratiques de gestion

En plus de remettre l’humain au centre des enjeux, la santé des organisations vient avec une foule de ressources facilitatrices et accessibles qui permettent de générer plus de confiance au sein du management mais aussi par effet boomerang, apporte beaucoup plus de sérénité dans les pratiques de gestion.

 

Quelques exemples d’outils ou de formation ?

• Processus et outil de gestion des situations complexes
• Outil d’évaluation des réunions de travail
• Processus d’orientation des nouveaux cadres pour faciliter une meilleure intégration
• Formation « Santé mentale et travail »
• Formation « la culture organisationnelle »
• Formation « comprendre le stress et ses effets »

 

De manière plus concrète, voici ce qu’offre la santé des organisations.

1. Modeler une vision et de gestion systémique, axée sur la création de valeurs
2. Remettre l’humain au cœur des enjeux pour instaurer un climat de confiance
3. Conscientiser le management au mieux-faire – question d’exemplarité
4. Déployer des services d’appui (pôle culture ; bureau de projet ; gestion des risques)
5. Renforcer la culture et les processus (avec les formations, outils et ressources mises à la disposition des management)
6. Inspirer, insuffler et propulser – question de préparer l’avenir et une solidarisation autour d’une culture forte et inspirante.

 

La santé des organisations s’adresse plus particulièrement aux dirigeants, aux cadres de direction, aux directions de ressources humaines, syndicats, bureaux conseils, et acteurs de la santé au travail (élus à la CSSCT, au CSE).

Si la santé des organisations vous intéresse, nous étudions le déploiement de soirées thématiques autour d’une ou plusieurs problématiques que celle-ci aborde. N’hésitez pas à nous faire savoir si vous souhaitez solliciter une thématique en particulier.

 

Contact : Ronan Guillory, chargé de développement Cadres pour la CFDT Bretagne : ronan.guillory@bretagne.cfdt.fr