Saint-Brieuc. La CFDT réclame un « Smic spécial retraité » pour assurer un revenu minimum décent

Publié le 16/10/2019

Les UTR (Unions Territoriales des Retraités) CFDT se sont mobilisées pour le pouvoir d’achat des retraités partout en France dans cette première quinzaine d'octobre.

Dans le 22, les retraités ont fait le choix de la communication presse et de l'interpellations des parlementaires plutôt qu’un éternel rassemblement devant la préfecture ...

Une rentrée syndicale chargée pour les retraités ! Au cœur du débat, la réforme des retraites, dont les grandes lignes ont été présentées cet été par le gouvernement. Côté CFDT, une refonte du système est attendue depuis longtemps, mais cette proposition peine à convaincre. « Beaucoup de retraités tirent la langue. Les cadeaux pour les petits-enfants sont de plus en plus petits… » Françoise Blévin, secrétaire générale de l’Union territoriale des retraités (UTR) dans les Côtes-d’Armor, est inquiète. Avec d’autres syndicalistes CFDT, ils repartent en lutte.

 

« Nous avions déjà organisé un mouvement il y a un an, en faisant le tour des parlementaires. Avec les mêmes revendications, puisque rien n’a changé ! », s’impatiente Annette Jézéguel-Briend, secrétaire adjointe de l’UTR.

Environnement, santé, violences faites aux femmes,… Les problématiques de la société actuelle sont au cœur du débat. Avec des situations bien spécifiques. « Le gros point, c’est le pouvoir d’achat. Le montant moyen d’une pension est de 1 360 € par mois. Vivre en maison de retraite ou en Ehpad, cela coûte au moins 1 800 € par mois. Il y a un problème », calculent les deux retraitées.

« Pas de retraite inférieure au Smic »

En toile de fond, on devine la réforme des retraites à venir, pour laquelle la CFDT entend bien apporter sa pierre à l’édifice. En instaurant un « Smic-retraite » par exemple, c’est-à-dire que la pension d’une personne ayant travaillé toute sa vie ne peut pas être inférieure au salaire minimal d’un actif. En imaginant un système sans les 42 régimes spéciaux actuels, aussi. « Nous ne considérons pas qu’il est normal que toutes les retraites ne se calculent pas de la même façon. Mais reconsidérer l’ensemble ne veut pas dire qu’on ne juge pas important de prendre en compte les spécificités des différentes professions. Nous sommes réformistes et ouverts aux propositions qui iront vers plus d’éthique, d’équilibre et de justice sociale. »

Pour l’UTR, le problème ne vient pas forcément du fond mais de la forme. « La façon de faire manque de lisibilité. Les gens se lassent et n’y croient plus trop… », lâche Françoise Blévin, un brin fataliste. Sa secrétaire adjointe abonde en son sens : « J’ai été choquée par une intervention d’Emmanuel Macron lors d’un débat sur les retraites à Rodez… Il disait qu’il n’aimait pas le mot « pénibilité », comme si le travail ne pouvait pas être pénible ! »

Le mardi 8 octobre, les retraités syndiqués ont participé aux mobilisations organisées à l’hôpital privé ou encore au centre hospitalier Yves-Le Foll.

 

Contact Union territoriale des retraités CFDT des Côtes-d’Armor. Espace syndical, 93, boulevard Edouard-Prigent, Saint-Brieuc. tél. 02 96 94 00 99, cotesdarmor@retraites.cfdt.fr

 

Source : © Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/saint-brieuc/retraites-ce-que-veut-la-cfdt-07- 10-2019-12402651.php#2EHsf7fEBpQMCdSK.9

Ci-dessous : le courrier adressé aux parlementaires

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