Colère et inquiétude dans les Maisons d’accueil spécialisé à l’ADAPEI-NOUELLES Côtes d’Armor

Publié le 13/10/2020

Dans le cadre d'une opération nationale intitulée #EtNous, les salariés des secteurs soiaux et médico-socaux se sont mobilisés pour dénoncer l'absence de reconnaissance de leur engagement dans le cadre des négociations nationales appelées SEGUR de la Santé. En effet, en dahors des agents de la fonction publique hospitalière, le SEGUR n'a pas abouti aux revalorisations salariales attendues, oubliant un grand nombre de travailleuses et travailleurs. La mobilisation continue. 

Parmi les 36 aides-soignants et aides médico-psychologiques qui devaient travailler aujourd’hui, 27 sont en grève. L’ampleur de la mobilisation montre l’ampleur de la colère. Les salaires du secteur ont progressé bien plus lentement que le SMIC (+160€ en 20 ans contre 528€). Cela ne compense même pas l’inflation. Pourtant, les salariés du médico-social sont exclus de la revalorisation prévue dans l’accord du Ségur (183 €).

Les salariés des MAS sont inquiets quant à l’attractivité de leur secteur dans un contexte où il est déjà de plus en plus difficile de recruter. Face à des conditions salariales qui se dégradent, les soignants risquent de quitter le médico-social. Aujourd’hui, les jeunes préfèrent de plus en plus rester en CDD pour bénéficier des primes de précarités et de congés payés (+20% de salaire). Outre la précarisation des jeunes salariés et l’aggravation de la charge mentale sur le personnel « permanent », cela entraîne une dégradation de l’accompagnement des personnes en situation de handicap.

Les salariés mobilisés du secteur exigent l’ouverture d’une négociation spécifique au secteur médico-social public comme privé.