Pour la CFDT des résultats plutôt que des slogans

Publié le 26/01/2022

La CFDT des Côtes d’Armor n’appelle pas ses adhérent.e.s à participer à la « mobilisation interprofessionnelle sur les salaires et l’emploi » ce jeudi 27 janvier, mouvement initié par une intersyndicale dont elle a été exclue dès l’origine au niveau national !

 La CFDT des Côtes d’Armor préfère une politique de résultats, issus des négociations, de l'implication de ses militants et obtenus grâce à sa représentativité de première organisation syndicale, pour améliorer le pouvoir d’achat des salariés, agents des fonctions publiques, jeunes ou retraités.... Seules les augmentations réelles sur les fiches de paie sont palpables comme pour les salariés de la branche Hotels-Cafés-Restaurants, de la Métallurgie, de l’agriculture, et de la santé.

Pour autant, elle sait aussi se mobiliser par secteurs d’activité, par un appel à la grève dans le social et le médico-social, la Prévention- Sécurité, Pôle Emploi...

La CFDT ne renonce pas non plus à ses revendications de revalorisation des salaires des salariés de seconde ligne (grande surface, propreté, …) et d’extension du SEGUR pour de nombreux oubliés, notamment dans la fonction publique territoriale.

Le tissu économique des Côtes d’Armor étant essentiellement constitué de TPE/PME, les salariés ne se retrouvent pas dans cette grève générale. Seules les augmentations réelles sur les fiches de paie sont palpables.

Ainsi, la CFDT est la SEULE organisation syndicale à signer l’accord dans la branche des Hotels-Cafés-Restaurants qui, une fois étendu, se traduira pour les salariés par une augmentation inédite de leur paie. Plus d’un million de femmes et d’hommes évoluent dans ce secteur. En outre, la CFDT a obtenu l’ouverture de négociations dès le 22 février 2022 sur les conditions de travail des salariés (travail en coupure, de nuit, le week-end et en horaires décalés). Pour mémoire dans les Côtes d’Armor, il y avait près de 1200 offres d’emploi non pourvues cet automne !

Après plus de 5 ans de négociations, la CFDT a obtenu une nouvelle Convention Collective Nationale dans le secteur de la métallurgie, pour environ 1 400 000 salariés couverts. Tous les sujets ont été passés en revue : classification, rémunération, prime d’ancienneté, temps de travail, … la CFDT estime « que 75 % des salariés qui sont rémunérés au minimum conventionnel devraient être gagnants. ». Et ce mieux-disant ne se limite pas au volet rémunération. En matière de protection sociale, les ouvriers verront leur couverture améliorée, tant sur les versants de la maladie que de la prévoyance. Enfin, la grille unique de classifications devrait faciliter le déroulement des carrières et le passage à la catégorie « cadres ».

Quant au SEGUR, la CFDT a été signataire d’un accord permettant à un peu plus d’un million d’agent.e.s et de contractuel.le.s de la Fonction publique hospitalière d’obtenir 183 € net de rémunération supplémentaire par mois (soit 2 196 euros par an). Cette signature a permis ainsi à tous les agent.e.s de catégorie C rémunéré.e.s jusqu’à présent au SMIC, d’être revalorisé.e.s à hauteur de 110 % du SMIC (soit 15 % d’augmentation de leur salaire). À la suite de la transposition du Ségur de la santé dans le secteur des EHPAD privés commerciaux, la CFDT a été signataire d’un accord salarial dans la branche lucrative. Conscient des manques et des « oubliés » du SEGUR, la CFDT continuera son travail de revendication et de négociation pour étendre le SEGUR à de nombreux salariés et agents, notamment par des actions concertées de grève dans les établissements concernés de la Fonction Publique Territoriale ou du secteur social et médico-social.

Dans le secteur de l’Aide à domicile, la CFDT a obtenu un accord historique de revalorisation des salaires depuis le 1er octobre 2021, pour une juste reconnaissance des 230 000 salariées de la branche. Pour exemple : pour une agente à domicile, sans diplôme, rémunérée avant au SMIC, la nouvelle classification lui permet d’obtenir un gain de 99 € brut. Il lui aurait fallu 30 ans d’ancienneté pour atteindre cette rémunération dans l’ancien système ! Une auxiliaire de vie, titulaire d’un DEAS, a un gain de 362 euros brut grâce à la nouvelle classification. Elle aurait pu espérer ce salaire en… 2040 !

La CFDT Fonctions Publiques signera l’accord interministériel relatif à la protection sociale complémentaire en matière de couverture des frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident dans la fonction publique de l’État. Un socle commun de protection sociale complémentaire sera financé par les employeurs publics à hauteur de 50% de la cotisation pour un « panier de soins » de qualité, bien supérieur au minimum légal, et ce pour tous les agents quel que soit leur statut (titulaires, contractuels, apprentis, stagiaires). La CFDT est fortement engagée pour que les employeurs territoriaux et hospitaliers se montrent à la hauteur des enjeux de santé et de prévoyance, et engagent de véritables négociations qui aboutissent à un financement pérenne et à des prestations de qualité avant le 1er janvier 2025 et le 1er janvier 2026, dates butoirs aujourd’hui prévues. « C’est pour les agents la garantie d’être mieux protégés et de voir leur pouvoir d’achat s’améliorer. »

 

Pour autant, la CFDT ne renonce pas à la grève lorsqu’elle est ciblée. Ainsi, après une mobilisation historique, chez P.E.P. COCOTINE, FILIALE DU GROUPE EUREDEN, la CFDT agri-agro a obtenu une augmentation générale de 2,2 % au 1er octobre 2021 et une seconde de 0,4 % au 1er janvier 2022, avec une clause de révision selon l’inflation. Les salariés ont aussi obtenu une prime exceptionnelle de participation au résultat sur l’exercice 2020-2021 de 390 € brut. 

Aussi, dans le secteur de la Prévention-Sécurité, dans le cadre d’une intersyndicale totalement inédite. la CFDT invite les salariés à organiser des débrayages dans leur entreprise le 27 janvier prochain.

Dans le secteur de la coiffure, secteur d’activité peinant à recruter, la CFDT a quitté la table des négociations devant les propositions de revalorisation scandaleusement basses (+0,2%) proposées par les organisations patronales. Si aucune avancée n’est constatée prochainement, la CFDT n’exclue pas d’appeler les salariés à la grève pour obtenir une juste reconnaissance de leur travail.

La CFDT ne peut se satisfaire d’une simple revalorisation générale du SMIC qui ne change pas la situation des travailleurs soumis à de bas salaires. La CFDT rappelle que le sujet central celui d’une juste rétribution du travail et d’un meilleur partage de la valeur sur l’ensemble des grilles salariales, et pas seulement sur les premiers échelons. La CFDT réclame que les branches rattrapées par la hausse du Smic, soient contraintes à une obligation d’ouverture de négociations dans un délai de trois mois pour pouvoir continuer à bénéficier des exonérations de cotisations sociales pour les salaires inférieurs à 1,6 Smic.

La négociation sur les salaires démontre qu’avec de la bonne volonté et un dialogue social de qualité des résultats positifs sont possibles. La CFDT préfère une politique de résultats « Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras », tout en poursuivant ses revendications.

La CFDT rappelle aussi, qu’avec les Partenaires du Pacte du Pouvoir de Vivre, elle demande la revalorisation du RSA et son élargissement aux jeunes de 18 à 25 ans, la réévaluation des aides au logement, et le doublement du montant du chèque-énergie, ce qui permettra de combattre efficacement la pauvreté.