Congrès du syndicat Interco du Finistère : Pascale Arnault présente les actions du syndicat

Publié le 05/10/2020

Vendredi 11 septembre, le syndicat tenait son 12ème congrès à Lesneven. L’occasion de présenter aux 80 délégués réunis, l’activité des 4 dernières années, les orientations pour la prochaine mandature et procéder à l’élection des nouveaux membres du conseil syndical. Pascale Arnault, réélue à la tête du syndicat, évoque son plan d’action pour le syndicat.

Pascale, le congrès de ton syndicat s’est tenu il y a une quinzaine de jours. Quel bilan en tires-tu ?

La crise sanitaire fait que ce congrès s’est tenu dans un contexte particulier. Alors qu’il devait se tenir au mois de juin, nous avons été contraints de le décaler au mois de septembre, avec comme conséquence directe une participation à la baisse liée à la capacité d’accueil limitée de la salle. Pour autant, c’est un congrès qui a été riche. Les collègues sont intervenus, ils ont obtenu des réponses à leurs questions et des compléments d’informations avec les représentants de la Fédération et de l’Union Régionale. L’après-midi, une sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles au travail a été faite par l’Union Départementale. Un autre point positif que je retiens de ce congrès, c’est le renouvellement des membres du conseil puisque pour un quart d’entre eux, il s’agira de leur premier mandat.

Le rapport d’activité a été approuvé à l’unanimité. Qu’est-ce que tu retiens du mandat écoulé ?

Tout d’abord, c’est l’engagement et le travail réalisé par les permanents du syndicat qui ont sillonné le département pour aller à la rencontre des agents, que ce soit dans le cadre de rencontres individuelles ou des HMI (heures mensuelles d’informations…). C’est ce travail de terrain, et toutes les revendications qui en découlent, qui nous ont permis de confirmer notre place de première organisation syndicale lors des dernières élections fonctions publiques.

Durant ce mandat, tu as un moment qui t’a particulièrement marqué ?

Le travail et la mobilisation d’Interco ont permis de mettre en évidence les budgets en diminution, le manque important de personnel, les conditions de travail difficiles des soignants et des auxiliaires de vie qu’elles soient à domicile ou en établissement. Ces agents sont mal considérés et ont des faibles rémunérations. Même si nous avons obtenu des budgets supplémentaires, c’est loin d’être satisfaisant et le secteur du maintien à domicile reste en grande difficulté.

Ce dossier restera dans les priorités pour le prochain mandat ?

Il y en a eu plusieurs mais le plus marquant restera pour moi celui qui s’est produit lors du congrès fédéral de Brest en 2017. 400 congressistes de toute la France et de l'étranger étaient présents au Quartz et au même moment les agents des EHPAD de Brest étaient en grève pour dénoncer leurs conditions de travail. Durant la semaine, les congressistes se sont relayés pour les soutenir. Un rassemblement était prévu et c’est une grande majorité des délégués qui a quitté la salle de congrès pour rejoindre le rassemblement organisé sur les marches de la mairie de Brest et montrer ainsi leur solidarité. Un grand moment ! 

CONGRES rassemblement

Depuis 2011, nous menons des actions spécifiques dans les EHPAD et le maintien à domicile. Le travail et la mobilisation d’Interco ont permis de mettre en évidence les budgets en diminution, le manque important de personnel, les conditions de travail difficiles des soignants et des auxiliaires de vie qu’elles soient à domicile ou en établissement. Ces agents sont mal considérés et ont des faibles rémunérations. Même si nous avons obtenu des budgets supplémentaires, c’est loin d’être satisfaisant et le secteur du maintien à domicile reste en grande difficulté.

Ce dossier restera dans les priorités pour le prochain mandat ?

Bien entendu. Nous allons continuer à négocier localement pour obtenir des moyens financiers et humains supplémentaires pour ce secteur. On va également continuer à impulser une dynamique sur le secteur du social et médico-social. Les assistants familiaux ont par exemple des conditions de travail déplorables. Ils ne peuvent pas poser leurs congés à cause des placements obligatoires et ne sont pas rémunérés correctement. Il y en a 720 au conseil départemental. Ce sont des adhérents isolés. C’est pourquoi nous allons créer un groupe de travail régional pour mieux prendre en compte leur réalité. C’est notre volonté durant ce mandat : faire connaître ce que veut la CFDT, quels moyens on met en place pour les obtenir et formuler clairement nos revendications pour qu’elles soient comprises de tous et qu’elles donnent envie de nous rejoindre. En résumé, il faut que ça parle sur le terrain !

D’autant plus que la loi de transformation de la fonction publique va rapidement vous impacter avec comme conséquence la fusion des instances de dialogue social ?

Tout à fait. Pour être claire, cette loi va priver un quart des agents d’une instance sur l’hygiène et la sécurité et donc d’une instance qui traite de leurs conditions de travail. Leur seul recours en cas de problème sera leur hiérarchie ! Cette loi va également diminuer les compétences des commissions administratives paritaires qui traitent les déroulements de carrière des agents et donc les vider de leur sens. Nous avons des propositions à faire pour corriger les effets négatifs de cette loi et nous continuerons à les porter au sein des collectivités pour continuer à garantir et revendiquer de nouveaux droits.