Formation et développement : les priorités de Laurent Davaut, nouveau secrétaire général du syndicat de la métallurgie du Finistère

Publié le 12/07/2018

Début avril, Laurent Davaut a succédé à Michel Boutbien en tant que secrétaire général du syndicat de la métallurgie du Finistère. Il évoque ici ses ambitions pour le syndicat et ses priorités de travail.

Laurent, peux-tu nous présenter ton parcours ?Laurent DAVAUT bv (2)

Depuis 37 ans, je travaille dans la même entreprise spécialisée dans la fabrication de composants électroniques professionnels. Cette entreprise a changé de groupe à plusieurs reprises pour devenir aujourd’hui Novatech Technologie.

Elle compte aujourd’hui 200 salariés et 30 % d’adhérents CFDT. Nous avons accompagné 3 plans sociaux dont le dernier qui a été particulièrement éprouvant.

En 2001, j’ai adhéré à la CFDT et j’ai pris des responsabilités syndicales en tant qu’élu CE et délégué du personnel. Après le plan social de 2002, le délégué syndical a quitté l’entreprise et j’ai pris sa suite.

A quel moment, as-tu commencé à prendre des responsabilités au sein du syndicat ?

Il y a 12 ans. J’ai intégré le bureau du syndicat et je suis devenu référent de la formation syndicale. Pour moi, la formation, c’est essentiel. Il n’y a pas d’âge pour apprendre !  Les fonctions syndicales sont passionnantes mais impliquent d’avoir un bon collectif et d’être surtout bien formé si l’on ne veut pas se retrouver très vite en difficulté. C’est dans ce cadre que le syndicat a créé un plan de formation à destination des élus pour attirer leur attention sur la nécessité de se former. Il sera présenté au bureau du syndicat et mis en application dès 2019 s’il est adopté.

Depuis 2 mois, tu es le nouveau secrétaire général du syndicat. Quel est ton plan d’action ?

J’ai démarré mon mandat par faire la tournée des sections. A ce jour, j’en ai rencontré une dizaine. Le but est de rencontrer les militants des sections pour échanger avec eux et découvrir les personnes qui souhaiteraient s’investir dans le syndicat. J’en profite également pour présenter les partenaires avec qui on travaille comme Syndex. 4 fois par an, je souhaiterais élargir le bureau de notre syndicat aux délégués syndicaux pour travailler sur des thématiques particulières comme la fusion Agirc/Arrco et la réforme de la convention collective territoriale.

Lors de mes visites, je fais également le constat que beaucoup d’élus sont sous pression avec la mise en place des CSE. La priorité sera de bien les accompagner face à ce changement.

Tu as d’autres priorités pour le syndicat ?

Clairement, le développement ! Dans le droit fil du congrès de Rennes où il a été rappelé la nécessité de s’engager collectivement en faveur du développement, nous avons souhaité marquer notre volonté de travailler en étroite collaboration avec la fédération et l’union régionale Bretagne. Une convention de financement tripartite a été signée pour mettre en place le dispositif de développement de l’union régionale visant à aider des sections à se restructurer. Benoît Cariou, le pilote de ce dispositif pour le Finistère, va intervenir prochainement auprès des sections SDMO à Brest et Capic à Quimper.

Et concrètement, le développement, ça se traduit comment pour le syndicat de la métallurgie ?

D’abord, la création d’une section de retraités pour permettre à nos adhérents qui partent à la retraite de garder du lien avec le syndicat et leur apporter des réponses aux questions qu'ils pourraient avoir en lien avec ce nouveau statut.

Et puis aujourd’hui, le syndicat c’est 870 adhérents dont 21 % de femmes. L’objectif est de dépasser les 1000 adhérents et d’assurer une meilleure représentation des femmes. Mais attention : ce n’est pas de l’adhésion pour de l’adhésion, il faut lui donner du sens ! Je le rappelle lors de mes visites aux sections et lors des réunions de bureau. Le but est de développer au sein des entreprises, un syndicalisme qui assure la représentation des salariés et la défense de leurs intérêts dans un objectif de transformation sociale. Je serai vigilant à ce que nos valeurs fondamentales de démocratie, de solidarité et d’émancipation soient respectées et garanties par nos élu·e·s !