Intermarché Douarnenez : Tous pour un, la Cfdt pour tous

Publié le 21/02/2020

Le syndicat des services du Finistère a organisé le 13 février dernier une action de soutien aux salariés de l'Intermarché de Douarnenez.

L'objectif était de mettre l’accent sur les conditions de travail dégradées des salariés ainsi que sur les discriminations syndicales entretenues par la Direction. L'absence de réaction de l'Inspection du Travail et de la médecine du travail avait déjà conduit le syndicat à saisir le Préfet au dernier trimestre 2019 car le syndicat craignait une issue dramatique pour certains salariés. Aucune réaction non plus du côté de la Préfecture.

Pourtant les faits sont graves, la direction a favorisé l’implantation de FO sur le site, stratégie qui a fonctionné puisque les élus FO ont produit des attestations contre les élus CFDT qui envisagent de quitter l’entreprise, une candidate CFDT est en cours de licenciement et la déléguée syndicale subit des attaques de la direction ainsi que du syndicat adverse.

Une cinquantaine de militants de tous champs professionnels ont répondu à l’appel du syndicat des services du Finistère. Les manifestants se sont réunis devant le magasin et ont défilé dans la galerie marchande avec des pancartes aux slogans évocateurs (#balance pas ton collègue ; Stop aux humiliations et intimidations ...) sous le regard des huissiers de justice diligentés par la Direction. La dégradation du dialogue social et des conditions de travail a eu un fort impact sur les effectifs, ce n’est pas loin de 40 salariés qui ont quitté le magasin depuis l’arrivée de la nouvelle direction en 2018 et les arrêts maladie sont en forte hausse sur la même période.

Virginie Jouan, secrétaire générale du syndicat des services se déclare satisfaite de l’action menée « Ce moment a été une belle action collective entre les champs professionnel et interprofessionnel. Dans les jours à venir, et si ces conditions persistaient, l'action de jeudi sera reconduite et le syndicat sollicitera de nouveau tous les militants disponibles ! ».

Au congrès de Rennes en 2018, Laurent Berger avait été très clair : « lorsqu’un militant Cfdt est attaqué dans une entreprise, c’est toute la CFDT qui est attaquée, et on se doit de réagir». Dont acte