Nouveau succès de participation pour la journée conditions de travail finistérienne !

Publié le 22/11/2019

En cette année de mise en place des Comités Sociaux et économiques (CSE) et d’installation des CHSCT dans la Fonction Publique, la CFDT Finistère a choisi d’innover en proposant trois ateliers sur les risques les plus importants auxquels sont confrontés les salariés et fonctionnaires dans le cadre de leur travail. L’objectif n’était pas tant de faire de la quarantaine de militants de tous champs professionnels des spécialistes de chaque risque mais au contraire de les informer globalement sur les troubles musculo-squelettiques (TMS), les risques psychosociaux (RPS) et les pratiques addictives.

Une heure trente, c’était la durée de chaque atelier pour appréhender les enjeux, les effets sur la santé et les pistes de prévention à développer par les équipes auprès des administrations et des entreprises.

Les secrétaires départementaux, en charge de l’animation de chaque atelier, ont abordé deux risques professionnels majeurs décrits comme complexes dans leur apparition et souvent très invalidants dans leurs effets sur la santé des travailleurs : les Troubles Musculosquelettiques et les Risques psychosociaux. Le troisième atelier était consacré aux pratiques addictives (alcool, drogues, médicaments), bien souvent la conséquence des deux premiers, afin de résister quand le travail devient intenable.

Pour Frédéric Huon, secrétaire général de la CFDT du Finistère, en charge des questions du travail « il est essentiel d’avoir une lecture globale de ces risques et d’apprendre aux équipes militantes à les détecter dans les services. La section syndicale doit ensuite mettre en place une stratégie pour faire prendre conscience à l’employeur de l’impact de ces risques et améliorer les conditions de travail. Cette stratégie est évidemment liée à la qualité du dialogue social dans les entreprises. La négociation des accords de qualité de vie au travail (QVT) peut être aussi une opportunité à saisir ».

Chaque atelier a été l’occasion de débattre et de partager les expériences entre militants sur les mécanismes de survenance de ces risques professionnels.

Si les TMS représentent 91 % des maladies professionnelles déclarées dans la Finistère, il est plus difficile de faire reconnaitre l’épuisement professionnel appelé aussi burn-out.

Au premier semestre 2020, l’Union Départementale complètera cette journée par une formation sur la déclaration de maladie professionnelle et fera intervenir un mandaté CFDT à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie pour enrichir les débats. Si la CFDT prône la prévention, elle n’abandonne pas pour autant le principe de réparation en accompagnant les adhérents à déclarer des maladies professionnelles.