Retraites : Une stratégie adaptée

Publié le 21/02/2020

La CFDT prône, depuis son congrès 2010, un régime de retraite universel plus juste et solidaire. Les congrès suivants ont réaffirmé démocratiquement cette ligne. La CFDT a choisi une autre voie pour renforcer son action autour du projet de loi des retraites du gouvernement. 
Dans le Finistère, la CFDT a choisi 3 modes d’action qui montrent bien les différentes formes que peut prendre la mobilisation.

On imaginait bien que le chemin vers la « loi retraites » serait semé d’embuches. La méthode que le gouvernement a choisie, tant sur le calendrier que sur le fond n’a pas rendu la tâche de la CFDT facile car tous les ingrédients sont en place pour que la poudrière sociale s’enflamme.

Il est de notre responsabilité de garder notre sang-froid sur ce dossier complexe.

La CFDT du Finistère a joué tout son rôle dans la période, d’abord en mobilisant le 17 décembre et ensuite en faisant signer la pétition le 11 janvier sur le retrait de l’âge pivot, préalable à reprendre les discussions sur le reste du projet.

Les résultats obtenus sur l’âge pivot ont entrainés la frustration d’opposants qui ont dégradés les locaux de l’union départementale, si nous pouvons comprendre que l’on ne partage pas nos idées, nous condamnons fermement ces méthodes, nous avons d’ailleurs immédiatement porté plainte.

Le 17 janvier, nous avons interpellé directement les politiques afin de faire avancer nos revendications auprès de ceux qui débattent et votent les lois. L’union départementale a invité l’ensemble des députés du Finistère dans ses locaux de Brest. Ils ont tous répondus présents et ont écouté les arguments de 9 syndicats de l’union notamment sur la pénibilité, les carrières hachées, les minimas de pensions, l’aménagement des fins de carrière. Les parlementaires ont été particulièrement attentifs aux réalités professionnelles décrites, notamment sur la pénibilité. A la suite de cette rencontre la CFDT du Finistère a transmis les 46 amendements CFDT à Didier Le Gac, député, membre de la « commission spéciale retraites ».

Fidèles à nos valeurs, nous avons souhaité organiser un débat interne le 29 janvier afin que chacun puisse s’exprimer. 105 militants et adhérents se sont déplacés pour débattre avec Inès Minin, secrétaire nationale et Lydie Nicol, membre du bureau national. Les échanges ont permis de clarifier la position CFDT et de faire remonter les inquiétudes. Là encore, la CFDT montre son style, toujours prête à entendre des voix dissonantes mais toujours là pour rappeler les enjeux et les marges de manœuvre et cela, toujours dans l’intérêt des travailleurs.

Vous l’aurez compris, il reste beaucoup à faire, en attendant la CFDT continue son action pour pousser nos revendications aussi loin que possible.