Stéphane Postollec, nouveau secrétaire général du syndicat santé sociaux du Finistère

Publié le 10/02/2019

Le 4 févrierStéphane Postollec a succédé à Christine Jacq en tant que secrétaire général du syndicat santé sociaux du Finistère. Il revient en 3 questions sur ses priorités de travail pour le syndicat. 

Stéphane, peux-tu revenir sur ton parcours syndical ? 

J'ai commencé à travailler en 2000 comme infirmier au Centre Hospitalier des Pays de Morlaix. A la suite d'un conflit dans un service, je me suis tourné vers la CFDT pour la qualité et la précision des informations données ainsi que le contenu des messages. J'ai adhéré en 2005. 

Rapidement, j'ai été sollicité par le secrétaire de section de l'époque et son adjoint, Gérard Guengant et Philippe Lebasque pour m'investir dans la section. Ce monde m'était complètement étranger. Pour autant, j'y ai assez rapidement pris mes marques au point qu'en mai 2017 le collectif m'invitait à prendre la section. Ensuite, je suis rentré au Bureau départemental puis au secrétariat.  

J'ai participé au groupe effervescence. Aujourd’hui, je constate que bon nombre de mes camarades bretons de cette session sont aujourd'hui montés en responsabilité. J’ai également pris des mandats interpro au sein de l'UD et l'URI depuis peu, ainsi qu’un mandat HCPP à la Fédération. Depuis vendredi, je viens de succéder à Christine Jacq, en tant que secrétaire général du syndicat santé sociaux. 

Prendre la tête du plus gros syndicat en France est un vrai challenge. Peux-tu nous indiquer ton plan d’action et tes priorités ? 

Le Syndicat Santé-Sociaux du Finistère a cette chance de compter dans ses rangs de nombreux élus engagés et volontaires pour participer à la construction de l'avenir. Suite à l'évolution de la composition de la commission exécutive, nous avons déjà abordé les envies des uns et des autres en lien avec les besoins de la structure. Le principe d'un collectif soudé est pour chacun d'entre nous essentiel. Partager les informations et les expériences nous permettra de prendre les décisions les plus justes possible. 

Nous sommes partis sur le principe que le lien avec les sections doit être renforcépour que l'ensemble de nos militants puissent participer aux débats, aux échanges. Ce principe est bien évidemment soumis à la réciprocité avec un travail d'accompagnement et d'aide à l'appropriation des sujets. 

Nous avons à cœur de développer la proximité et nous allons nous attacher à récolter les informations des sections sur leurs pratiques syndicales actuelles et celles que nous pourrions envisager. Cela doit aboutir à une prise de conscience que si notre syndicalisme est reconnu d’utilité sociale, il doit se concrétiser par de nouvelles adhésions. Il faudra ensuite trouver la bonne articulation pour permettre au plus grand nombre d'adhérents de s’investir dans la vie des sections et du syndicat. Enfin, l'investissement de notre organisation au niveau de l'Interpro reste un axe important. Nous sommes tous CFDT, peu importe notre origine professionnelle. Il est essentiel que les sujets transversaux soient au cœur de notre réflexion. 

L’action « Vivez ce que vous décidez », qui consistait à demander aux professionnels du maintien à domicile et des EHPAD de signer leur tenue de travail pour dénoncer leurs conditions de travail, a été très bien accueillie l’année dernière. Quelle suite le syndicat envisage de donner à cette action ?   

Nous allons la poursuivreNotre ambition de faire évoluer les consciences et d'agir auprès des décideurs reste invariable. Notre société doit être exemplaire sur ce sujet, tant pour la protection des publics fragilisés que pour ceux qui s'en occupent. On en est loin ! 

Nous réfléchissons à de nouvelles formes de visibilité notamment autour des Aînés mais également autour du pouvoir d'achat des adhérents. Enfin, et surtout, nous observons sur l'ensemble de notre champ professionnel des harmonisations des pratiques RH, voire financières, sur les établissements qui pour certaines aboutissent à des fusions. Nous sommes donc dans l'idée d'anticiper ce qui va se passer pour continuer à nous investir et rester performant. Je préfère avoir un coup d'avance et ne pas subir que de me plaindre de ce qui était prévisible !