La CFDT du Finistère obtient la condamnation aux prud'hommes de 3 employeurs de travailleurs étrangers

Publié le 30/11/2022

En l’espace de 3 mois, la CFDT du Finistère a obtenu la condamnation aux prud’hommes de trois employeurs qui exploitaient des travailleurs étrangers. Des salariés qui ont en commun d’avoir été abusés par des employeurs et pour certains d’entre eux d’avoir dû supporter des conditions de travail qui pourraient s’apparenter à de l’esclavagisme moderne.

Le 1er salarié, d’origine afghane, était embauché en tant que maçon sur un chantier de rénovation à Brest. Le 2nd, d’origine pakistanaise, travaillait comme cuisinier dans un restaurant à Landerneau. La 3ème situation concernait un père et son fils de nationalité espagnole, appelés à venir travailler en France pour réaliser des travaux de rénovation d’un hôtel sur la côte nord finistérienne.

Ces 4 salariés ont en commun d’avoir été abusés par des employeurs et pour certains d’entre eux d’avoir dû supporter des conditions de travail qui pourraient s’apparenter à de l’esclavagisme moderne : contrats de travail irréguliers, salaires, heures supplémentaires et primes de repas non versés. Pour les travailleurs espagnols, le logement mis à disposition à proximité du chantier était insalubre et permettait à l’employeur de les mobiliser tant qu’il le souhaitait au mépris de la durée légale du travail. Même constat pour le jeune travailleur pakistanais, hébergé chez son employeur, et qui réalisait en moyenne 52 heures par semaine sans complémentaire santé.

Face à l’urgence de ces situations indignes, la CFDT du Finistère s’est mobilisée pour défendre ces salariés et les aider à faire valoir leurs droits en finançant leurs frais de représentation devant le conseil des prud’hommes. Une prise en charge qui a nécessité, dans l’affaire du jeune afghan, de faire appel à un huissier pour demander l’application du jugement.

Le Bureau politique de la CFDT du Finistère, réuni jeudi dernier, a salué ces condamnations et a réaffirmé la détermination de la CFDT à garantir la dignité de chacun dans des affaires qu’elle juge honteuses.