Formation à la prévention des violences sexistes et sexuelles organisée par l'UD CFDT 22

Publié le 13/12/2018

A Ploufragan, les 10 et 11 décembre 2018

La CFDT Bretagne a remporté un appel à projet national qui avait été lancé par le Secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, sur la prévention des Violences Sexistes et Sexuelles au travail (VSST) en août dernier.

Dans ce cadre de ce projet, la CFDT Bretagne a décidé que, chaque année, une union départementale organise une formation spécifique sur les VSST.

L’UD CFDT 22 a organisé les 10 et 11 décembre 2018, au Centre Henri Guérin à PLOUFRAGAN ,en partenariat avec l’AVFT (http://www.avft.org/ ) , cette formation à l’intention de ses militants afin de mieux comprendre de quoi il s’agit (connaître la réalité sociale et le cadre légal des VSST) et comment agir aux côtés des victimes.

A l’issue de la formation, les 2 animatrices, Laure Ignace et Isabelle Pineau ont accepté de répondre à quelques questions, ce qui nous a permis de mieux connaître cette association et son action.

Les actions de formation que l’AVFT a mis en place, à l’intention de différents professionnels, s’adaptent notamment pour tenir compte des évolutions juridiques. Par ailleurs, l’AVFT accompagne des victimes qui intentent des actions en justice devant les prud’hommes et les juridictions pénales. « Ces 2 missions se répondent, dit Laure Ignace , car on nourrit nos formations de nos actions en justice et réciproquement les témoignages reçus en formation nous aident lors des actions en justice. » Concernant les syndicats, l’AVFT forme essentiellement les militants CFDT depuis de nombreuses années car « c’est le syndicat qui nous fait des demandes ». Peu de demandes de la part des autres...

Quel réinvestissement de ces formations ?Un exemple précis : A la suite d’une formation de délégués de l’entreprise Thalès, mise en place d’un numéro d’écoute. D’une façon générale, lors des audiences, les conseillers prud’homaux qui ont été formés sont plus à l’écoute face à ces situations et lesmilitants syndicauxsont en mesure de mieux prendre en charge les victimes plutôt que de les renvoyer vers l’association.

L’arsenal juridique existe avec une définition claire du harcèlement sexuel, diverses condamnations d’agissements sexistes qui font jurisprudence, des règles de preuve plus favorables aux salariées cependantdes obligations des employeurs mériteraient d’être plus précisées

La demande prioritaire de l’AVFT : C’est l’augmentation de l’indemnisation des victimes. En cas de requalification d’une rupture du contrat de travail à l’initiative de l’employeuren licenciement nul , l’indemnité minimum est de 6 mois quelque soit l’ancienneté et la taille de l’entreprise. Pour l’AVFT, il faudrait la porter à 12 mois et il faut aussi une indemnisation du préjudice subi plus lourde pour être suffisamment dissuasive à l’égard de certains employeurs et incitative à une politique de prévention.