Groupama Loire Bretagne : la grève se poursuit face à la pauvreté du dialogue social

Publié le 03/12/2021

Le 21 octobre et le 1er décembre 2021, la CFDT a invité les salariés du groupe à débrayer sur les sites de Landerneau, Rennes, Plérin, Vannes, Nantes et Beaucouzé (49). L’entreprise affiche d’excellents résultats depuis la reprise économique, pourtant elle refuse toujours de concéder une augmentation collective des salaires. Les salariés dénoncent un manque de respect de la Direction.

Plusieurs centaines de salariés des six sites de Groupama Loire Bretagne ont répondu à l’appel de la CFDT ces deux derniers mois pour protester contre les conditions de travail qui se dégradent et l’absence d’augmentation des salaires. 

Les employés du Groupe ont traversé de nombreuses crises et ont su faire preuve de résilience et d’investissement pour assurer la survie de l’entreprise et la pérennité de son activité. En 2011, le groupe était dans une situation très difficile suite à la crise des dettes souveraines. Les salariés se sont également mobilisés pour faire face à la crise sanitaire. 

L’entreprise est désormais revenue à une situation financière confortable avec un niveau de fonds propres équivalent à celui d’avant-crise et un résultat opérationnel économique à hauteur de 264 millions d’euros.  

10 ans sans augmentation collective : un triste anniversaire ! 

La Direction bloque toute augmentation collective depuis 2012, en refusant tout dialogue sur le sujet. Elle a uniquement accepté de revaloriser les salaires minima, ce qui représente 1083 salariés sur 18 811. La CFDT a accepté cette situation pendant plusieurs années lorsque le Groupe était en difficulté. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui ! 

L’inflation réduit considérablement le pouvoir d’achat des salariés, tandis que Groupama est largement bénéficiaire sur son activité. La CFDT ne revendique pas l’impossible, mais considère que le minimum de reconnaissance pour l’investissement des salariés lors des périodes difficiles ne doit pas faire défaut. Elle demande une revalorisation collective des salaires de 2% et une augmentation salariale tous les trois ans. 

L’employeur a refusé l’augmentation collective et a proposé une augmentation des salaires minimum de fonction pour 6% des salariés. Ces derniers dénoncent un manque de considération et de respect de la part de l’entreprise. Ce sont les salariés qui ont sollicité les délégués syndicaux pour reconduire le mouvement face à un dialogue social complètement bloqué.