Kérampir Brest. Les salariés expriment un « ras le bol »

Publié le 11/07/2017

A l’appel de la CFDT, les salariés de l’Etablissement d'hébergement pour personnes âgées dépendante (EHPAD) et du Centre de soins de suite et de réadaptation (CSSR) ont débrayé le 30 juin pour dénoncer la dégradation des conditions de travail, la charge de travail trop importante et l’absence de dialogue social. Le mouvement a regroupé près de 90 personnes, salariés, résidents et familles.

Le centre de Kérampir est situé sur la commune de Bohars, près de Brest, et dépend de l’Union pour la gestion des établissements et caisses d’assurance maladie (UGECAM). Il comprend deux services, l’EHPAD et le CSSR.

Les salariés entendaient dénoncer la dégradation des conditions de travail, une charge de travail très importante et un dialogue social inexistant.

La dégradation des conditions de travail est due à un turn-over important des remplaçants, une procédure de remplacement des personnels absents trop longue qui amène un rappel des salariés sur leur temps de repos. Ceci crée une situation de travail en mode dégradé avec des conséquences sur la prise en charge des résidents.

Sur la charge de travail, le diagnostic est partagé par la direction sur une charge de travail très importante, celle-ci est aggravée par le manque de personnel et potentialisée par des remplacements inexistants. Cette situation conduit à des arrêts de travail qui obligent également à des rappels de personnels titulaires, ceci au détriment de la vie familiale.

L’absence de dialogue social est également pointée. Le directeur ne prend pas la peine d’écouter les représentants du personnel. Le Comité d’Entreprise ne reçoit pas les informations nécessaires. Les élus ne peuvent pas prendre leurs heures de délégation car le directeur ne prévoit pas leur remplacement dans ce cadre. De plus, les décisions prises pour résoudre les problèmes posés ne sont jamais mises en œuvre.

Ce lourd contentieux a conduit au débrayage le vendredi 30 juin. Le directeur de l’établissement s’est engagé à apporter un certain nombre de réponses. La CFDT sera attentive aux suites qui seront données, le mouvement pourrait être reconduit à la rentrée s’il n’y a pas d’avancées significatives.

Il est à noter que le débrayage a reçu le soutien des résidents et des familles.