Maximilien Bunel, nouvel élu du Bureau régional de la CFDT Bretagne

QUEL EST TON PARCOURS PROFESSIONEL ?

Je suis à la MAIF depuis 23 ans. J’ai commencé le 14 février 2000, jour de la Saint-Valentin, en lien avec le dossier de la tempête de décembre 1999. J’étais d’abord embauché en CDD, j’ai travaillé dans l’agence d’Évreux pendant 6 mois. Par la suite, j’ai obtenu un CDI dans l’agence de la MAIF d’Alençon en tant que conseiller en vente de produits d’assurance. J’y ai travaillé pendant 6 ans. Puis, je suis arrivé en Bretagne à partir de 2006 dans un centre d’appel téléphonique de vente de produits d’assurance basé à Plérin. J’y suis resté pendant 6 ans également. En 2012, je suis arrivé à Rennes et je me suis réorienté davantage sur la gestion de sinistre. Depuis fin 2016, je suis en centre de gestion et je gère les dossiers sinistres.

COMMENT AS-TU DÉCOUVERT LA CFDT ?

La CFDT, pour moi c’était d’abord familial car j’ai un frère ainé qui a été longuement militant. J’ai adhéré en 2003 par valeur et par connaissance via mon frère. Autrement, j’ai commencé à prendre des mandats d’entreprise au moment où j’étais à Plérin. Je travaillais dans une entité de la MAIF de plus de 11 salariés, donc j’ai d’abord été élu délégué du personnel. Une première pour ce site qui n’en avait pas. Par la suite, j’ai été mandaté délégué syndical national pendant 9 ans. À partir de 2016, je me suis orienté davantage sur le CHSCT dans lequel j’étais secrétaire au niveau régional.

PAR LA SUITE, TU AS INTÉGRÉ L'ÉXÉCUTIF DE TON SYNDICAT ?

Effectivement, au-delà de mes mandats d’entreprise, je suis rentré dans l’exécutif du syndicat Banque et Assurance Haute Bretagne (qui regroupait les Côtes d’Armor et l’Ille et Vilaine ) en 2012. Je suis devenu secrétaire général adjoint. Lors du congrès de novembre 2020, les deux syndicats Banques et Assurances fusionnent en un seul et unique syndicat. Au cours de ce congrès, j’ai été élu secrétaire général du syndicat Breton des Banques et Assurances.

QUEL EST LE SOUVENIR LE PLUS MARQUANT DE TON PARCOURS SYNDICAL ?

Ce serait peut-être mon mandat de délégué du personnel à Plérin. C’était une entité qui était dépourvue de représentant du personnel, et on a réussi à obtenir un certain nombre de choses qui n’étaient pas mises en application telles que la micro-variabilité. En effet, mes collègues n'obtenaient pas de récupération du temps supplémentaires effectués au-delà de leur temps de travail.

Je pense aussi à mon rôle de secrétaire du CHSCT sur une entité où il y avait une souffrance importante au travail où nous avons exercé notre droit d’alerte et mis en place une expertise. Aujourd’hui, on en voit le résultat concret pour les salariés.

Pour moi, ce sont deux évènements marquants.

QUELLES SONT TES MOTIVATIONS POUR T'INTÉRESSER À L'INTERPROFESSIONNEL ET AU BUREAU RÉGIONAL ?

Je connaissais déjà un peu l’interpro pour avoir milité au niveau départemental dans les Côtes d’Armor lorsque je travaillais à Plérin. Donc je situe bien les dossiers au niveau de l’interpo. Ce qui m’intéresse, c’est surtout d’avoir une vision beaucoup plus large que la vision centrée sur son entreprise et son champ professionnel. C’est d’autant plus intéressant que j’ai intégré le Bureau régional dans un moment clé, juste avant le dossier des retraites. Cela prouve toute la nécessité de notre organisation, notamment sur la branche interprofessionnelle. J’ai trouvé que les débats des premiers bureaux auxquels j’ai participé étaient particulièrement enrichissants.

COMMENT TU DÉCRIRAIS LA CFDT, SELON TOI ?

Pour moi, la CFDT est d’autant plus efficace qu’elle repose sur ses deux jambes : celle des champs professionnels et celle de l’interpro. Moi je suis dans un secteur d’activité où on pourrait avoir une tendance assez corporatiste, il est donc important d’avoir cette autre dimension. C’est aussi une organisation démocratique, très féministe, et elle continue de le prouver en acte. C’est un ensemble qui me parle et qui me convient très bien.