Pacte d’avenir : Pour la CFDT, un volet social encore insuffisant et trop flou

Publié le 05/12/2013

Pour la CFDT Bretagne, le pacte d’avenir est encore déséquilibré en ce qui concerne les mesures d’urgence. Si celles pour les entreprises sont claires, les mesures sociales en faveur des salariés déjà sortis de l’emploi restent floues.

D’une part, il est impératif de préciser qu’elles concernent bien l’ensemble des salariés touchés. D’autre part, la CFDT revendique toujours l’extension de l’accompagnement au-delà de la durée légale d’un an.

Les mesures structurelles, les aides financières conséquentes ne sont assujetties à aucune condition, ni contreparties sociales. Elles reposent sur une confiance « a priori » envers les entreprises, sans critères relatifs à des engagements, ni sociaux, ni même économiques.

La CFDT ne conçoit pas qu’on puisse distribuer l’aide publique à « guichet ouvert ».

Pour que le pacte traduise réellement l’ambition d’instaurer une dynamique de revitalisation et d’anticipation dans les filières et les territoires, il ne peut reposer sur des vœux pieux assortis d’une distribution de subventions, mais évoluer vers un projet collectif, engageant, concret et évaluable.

En l’état actuel, le pacte d’avenir fait de multiples références au dialogue social pour sécuriser le parcours des salariés et éviter les catastrophes sociales en anticipant les mutations économiques. Si la CFDT partage naturellement cet objectif, elle considère les modalités de sa mise en œuvre beaucoup trop imprécises pour garantir son efficacité dans les filières et les territoires. Nous considérons qu’elles doivent être définies au plus vite comme cela a été fait pour les filières agroalimentaires par la création « d’une instance régionale de dialogue social », revendication réaffirmée par la CFDT depuis juin 2012.

En conclusion, le  pacte d’avenir, à lui seul, ne suffira pas. C’est sa déclinaison concrète et l’engagement loyal de tous les acteurs concernés, en premier lieu dans les entreprises, qui apporteront des résultats concrets aux salariés.

Fait à Rennes, le jeudi 5 décembre 2013