Enseignement privé : le Finistère durement touché par la suppression de postes

Publié le 26/02/2021

Le ministre Blanquer fait des économies sur le budget de l’Education Nationale et supprime des postes ! Voici la réaction du syndicat de l’enseignement privé, le 5 février dernier, après l’annonce définitive sur les moyens alloués dans l’académie. Pour Isabelle Guegan, secrétaire générale, c’est une catastrophe annoncée et le syndicat n’entend pas se taire.

Nous constatons qu’une fois de plus l’académie de Rennes et en particulier le Finistère et le Morbihan seront durement impactés : - 26,25 postes équivalent temps plein (ETP) pour le Finistère  auxquels il convient d’ajouter un poste au titre de la réussite éducative et de soustraire un demi -poste au titre des postes  “hors la classe” attribués à la Direction de l’Enseignement Catholique du Finistère (DDEC) pour des missions spécifiques.

L’action menée contre les suppressions de postes de documentaliste à porter puisque 6 (ETP) seront supprimés au lieu des 11 prévus. C’est encore trop et il faudra agir fortement l’an prochain.

Le second degré subit lui aussi l’impact des coupes en Bretagne et par un tour de passe-passe les emplois temps plein se transforment en heures supplémentaires !

Heureusement les nouvelles sont meilleures en ce qui concerne les décharges de direction puisque 9 postes sont attribués.

Nous regrettons l’inertie de nos DDEC face à la demande du Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique (SGEC) de restituer des postes. Avec une moyenne de 23,5 élèves par classe en Bretagne nous devrions comprendre que nous sommes loin de la moyenne des 25 par classe sur l’ensemble du territoire dans l’enseignement privé et donc accepter d’être « solidaires » ?

Nous constatons que dans d’autres académies aussi impactées que la Bretagne par la baisse démographique le nombre de postes à rendre est moindre.

Les écoles rurales pénalisées

Le SGEC ne tient aucun compte de la ruralité finistérienne. Cette année encore deux écoles vont fermer : Brasparts et Collorec.

La ruralité bretonne n’est pas prise en compte et d’autant moins que les 41 postes attribués aux petites écoles à la rentrée 2019, ont été rapidement retirés, craintes dont nous avions fait part déjà l’année passée : ce « coup de pouce conjoncturel » ne fut en fait qu’un coup de « pub » du ministère qui loin d’appliquer les principes demandés aux enseignants : évaluation diagnostique, mise en œuvre, évaluation finale se contente de « naviguer à vue » avec en ligne de mire les économies budgétaires.

200 millions en 2020 ! c'est l'équivalent de 4 200 postes d'enseignants dans un budget qui supprime 1 800 postes dans le second degré. C'est aussi la moitié de la revalorisation promise aux enseignants pour 2021.

Une fois de plus, nous serons auprès de nos adhérents dans un mouvement de l’emploi très contraint mais nous ne pouvons-nous taire face à une catastrophe annoncée ! Des rendez-vous auprès des députés ont été demandés.

Isabelle Guegan 
Secrétaire générale FEP 29