ALEXANDRA BRUNEAU, NOUVELLE ELUE DU BUREAU RÉGIONAL DE LA CFDT BRETAGNE

Publié le 28/04/2023

Alexandra Bruneau est membre de l’exécutif du syndicat Chimie Énergie Bretagne. Travaillant dans l’entreprise Cooper, elle est aussi déléguée syndicale centrale, ainsi que chargée de mission sur l’UTI de Vitré (35) au niveau interprofessionnel. Élue au Bureau Régional en décembre dernier, Alexandra revient sur son parcours syndical et sur ses motivations pour aborder ce nouveau mandat.

Quel est ton parcours professionel ?

J’ai commencé à travailler très jeune, je devais avoir 18 ans, en intérim dans le milieu industriel du secteur automobile. Ensuite, je suis allé chez Kenwood, une entreprise d'électronique à Janzé. Quelque temps après, l’entreprise a subi un PSE, ce qui m’a conduit chez Cooper sur le site de Vitré en 2004. J’y travaille comme ouvrière polyvalente, et j’y suis restée depuis. 

Pourquoi avoir choisi ce métier ?

Je me suis orientée dans cette branche plutôt par dépit à l’époque, car j’avais besoin de travailler et je n’avais pas beaucoup de formation, j’avais un BEP comptabilité. La vie m'a fait atterrir en milieu industriel sans réelle passion. Dans mon entreprise actuelle, chez Cooper, j’ai pu évoluer sur des missions différentes où j’ai fait de l’accueil, de la qualité et des prototypes sur d’autres sites où ils avaient besoin de moi. Donc j’ai commencé à apprécier de pouvoir travailler sur des missions plus variées. Mais cela ne m’a jamais permis d'évoluer vers des postes définitifs. 

Comment as-tu découvert la CFDT ?

Quand la CFDT est venue me chercher pour les élections professionnelles en 2015, j’ai accepté et je me suis engagée dans mes mandats. J’avais une véritable volonté de m’investir au sein de la CFDT, puisque je n’ai pas eu l’occasion de le faire autant que je l'aurai voulu en entreprise. Je suis donc membre du CSE et je poursuis actuellement mon 2ème mandat. 

Par la suite, tu as décidé de participer aux missions de ta section ?

J’ai commencé par m’occuper des œuvres sociales du CSE. Le temps passant, je me suis intéressée à d’autres choses comme la défense salariale, et je me suis formée en allant sur le terrain. J’ai accompagné des salariés dans les entretiens préalables à sanction. Il y avait aussi un travail de développement syndical à mener car la section était en difficulté. Un travail réussi car nous avons bien remonté avec un taux de représentativité de 70% pour la CFDT aux dernières élections professionnelles. C’est une belle récompense pour notre action, et c’était aussi beaucoup de plaisir de travailler sur ce projet syndical. 

Quel est le souvenir le plus marquant de ton parcours syndical ?

Il y a deux ans, quand j’ai rejoint l’exécutif du syndicat Chimie Énergie Bretagne parce que c’était quand même une belle reconnaissance du travail effectué. C’est un mandat particulièrement enrichissant, avec des missions variées, sur la formation, le développement... Cela permet aussi de s’ouvrir à des problématiques qui dépassent le cadre de mon entreprise. C’est valorisant car c’est aussi une marque de confiance de la part du collectif. 

Quelles sont tes motivations pour t'intéresser à l'interprofessionnel et au Bureau régional ?

J’attends de pouvoir rencontrer des militants de différentes branches que je ne connais pas forcément et sur d’autres territoires. Cela va me permettre aussi de créer du lien avec ces personnes. Ce sont David Morel, ancien secrétaire général de l’UD 35 et Isabelle Rault, secrétaire générale du syndicat, qui m’ont proposé de candidater au Bureau régional. C’est très intéressant et j’ai eu beaucoup de plaisirs à participer à mes premiers Bureaux, notamment dans un contexte de mobilisation contre la réforme des retraites avec des débats d’actualité revendicative particulièrement riches.  

Cela permet aussi d’ouvrir d’autres horizons ! Récemment, on a débattu de la situation en Tunisie avec les ressortissants subsahariens, ce qui m’intéresse particulièrement, ayant de la famille en Tunisie. Or, on en parle très peu en France et c’est formidable que l’on puisse s’en saisir syndicalement. 

Comment tu décrirais la CFDT, selon toi ?

La CFDT, je la décrirai un peu comme ma famille parce que j’y passe beaucoup de temps. C’est très important pour moi car l’organisation m’a beaucoup apporté et m’a beaucoup fait évoluer. Y compris pour la confiance en moi, dans les prises de parole en public, dans les dossiers concernant le travail… Je remercierai toujours la CFDT de cet apport et de ce plaisir que j’éprouve à m’y investir.