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L’association des Coursiers Autonomes de Bretagne (CAB) officialise son adhésion au collectif Union-Indépendant !

Publié le 17/03/2022

La convention de partenariat a été signée dans la matinée du mercredi 16 mars, dans les locaux de l’Union départementale de la CFDT d’Ille-et-Vilaine. L’occasion d’officialiser la collaboration entre les deux collectifs qui dure depuis novembre 2021 et qui a permis d’obtenir un véritable pas en avant dans la construction d’un dialogue social entre livreurs et plateformes.

Union-indépendants est la 1ère plateforme de revendication sociale pour les travailleurs indépendants qui souhaitent adhérer à une communauté indépendante. Grâce au soutien de la CFDT, membre fondateur d'Union, l’association est présente dans toutes les régions et les branches professionnelles.

Président du collectif qui compte plus de 200 coursiers, Joseph Atangana signale que les livreurs sont « face à des multinationales et nous sommes en bout de chaîne. Cette union permettra de peser pour faire entendre notre voix. » Une première dans un milieu plutôt éloigné du syndicalisme. Le collectif organise des permanences pour les livreurs le lundi matin dans les locaux de la CFDT.

Après la signature, un temps d’échange était prévu avec Timothée Schnapper, représentant de Uber Eats France, en présence d’une quinzaine de livreurs et de David Morel, secrétaire général de la CFDT d’Ille-et-Vilaine. L’occasion d’exposer les difficultés rencontrées par les livreurs au quotidien.

 

Un échange sans langue de bois avec Uber Eats France

 

Parmi ces difficultés, les coursiers dénoncent une perte de revenus : « ça coince ! Le prix des courses, notamment sur les doubles commandes, est trop bas. Nous commençons à être trop nombreux pour le nombre de commandes, et il est plus difficile de rentabiliser notre journée. »

À cela s’ajoute de nombreux problèmes d’application dans la gestion du travail, avec certains comptes de livreurs bloqués sans explication, et sans possibilité de contacter un interlocuteur pour débloquer la situation.

Dernier point : « il y a parfois des problèmes relationnels avec certains restaurateurs, notamment les fast-foods, et avec certains clients. Nous sommes confrontés à de l’irrespect, voir des discriminations, certains nous parlent comme des chiens ! » témoigne Ahmed, livreur présent lors de la réunion. Dans ce genre de situation, il n’y a pas de médiateur, le livreur doit gérer la situation lui-même.

SI ce temps d’échange ne règle pas tout, il constitue un premier pas dans la construction d’un dialogue social entre les livreurs et les plateformes. Près de 200 livreurs ont adhéré à la plateforme Union de manière individuelle.