À la Relève de l’Ouest : un franc succès pour le Rassemblement des Jeunes adhérents !

C’est une première en Bretagne. Conçu par 6 jeunes adhérents bretons et ligériens, ce séminaire intitulé « À la Relève de l’Ouest » a réuni plus d’une cinquantaine d’adhérents issus de l’ensemble des territoires et de tous les champs professionnels. À l’heure du bilan, les commentaires sont sans appel : « C’étaient deux jours vraiment très enrichissants, j’ai appris plein de choses. Mais surtout, ce sont les rencontres qui ont permis d’échanger, de découvrir d’autres métiers », souligne une participante ligérienne. « Très satisfait de ce que j’ai vécu pendant ce rassemblement, cela conforte mon idée de vouloir devenir militant pour l’avenir », abonde un adhérent du syndicat Chimie Énergie Bretagne. « À renouveler et je pense que cela ne manquera pas de candidats », conclut un adhérent de Saint Malo. 

Au programme de ces deux jours figurent une initiation à la communication syndicale, un atelier de sensibilisation aux Violences Sexistes et Sexuelles au Travail (VSST) et aux leviers syndicaux pour y faire face, mais aussi un atelier débat autour de la Transition Écologique et une Table Ronde sur l’engagement. Ces débats ont donné lieux à des échanges animés qui traduisent un engagement fort des jeunes générations sur ces thématiques. Les questions fusent : « comment porter le sujet des VSST dans mon collectif où les militants plus âgés ne s’en saisissent pas ? », ou encore « comment aborder le sujet de l’Écologie dans les secteurs très polluants ? ». Au-delà du caractère ludique, les adhérents ont soif de faire bouger les choses.  

Tous les chemins mènent au syndicalisme ! 

Les organisateurs ont pu constater une très grande variété de profils et de parcours chez les participants. Parmi eux, certains ont adhéré lors de la mobilisation contre la réforme des retraites en début d’année. C’est le cas de Jade qui a participé à toutes les manifestations à Brest et qui a adhéré au syndicat qui lui correspondait le plus. D’autres ont d’abord été accompagnés face à une difficulté : « je me suis d’abord engagée par reconnaissance car j’ai été victime de discrimination à l’embauche et c’est la CFDT qui m’a aidée », témoigne Marie. 

Adhérent depuis 2021, un jeune ligérien met en avant la force du collectif : « je travaille dans un milieu très hiérarchisé, avec un métier sous pression. Quand j’ai pris ma carte, je me suis senti respirer de nouveau. Chez nous, si tu es syndiqué, ton employeur ne te parle pas de la même manière. » L’engagement syndical se transmet aussi par héritage familial. Jennifer vient d’être élue déléguée syndicale de son entreprise et prend ainsi la relève de… sa mère. 

Enfin, certains l’admettent sans détours. Ils ont poussé les portes de la CFDT un peu par hasard avant d’y adhérer. « Quelle que soit la porte d’entrée, c’est à nous d’accueillir ces adhérents et de répondre à leurs attentes », commente Nicolas Ballanger, secrétaire régional de la CFDT Pays de la Loire. C’est aussi le signe que les valeurs de la CFDT sont en phase avec le monde du travail dans son ensemble. 

Un enjeu de renouvellement syndical 

Ce séminaire s’inscrit dans un enjeu syndical fixé par le congrès confédéral de Lyon en 2022 : « la CFDT doit élargir, moderniser et diversifier ses pratiques militantes pour montrer aux jeunes l'intérêt du collectif et valoriser les résultats obtenus par l’action syndicale. » Pour Karine Foucher, secrétaire régionale de la CFDT Bretagne, « il est essentiel de guider les jeunes militants dans leur parcours syndical et de les aider à prendre leur place et à nous proposer des choses innovantes. »  

À la CFDT, seulement 9,2% des adhérents ont entre 16 et 35 ans. Un phénomène en partie lié à l’entrée plus tardive dans le monde du travail, mais pas uniquement. Ce séminaire a permis de déconstruire les idées reçues sur le syndicalisme, mais aussi sur les jeunes. « En dépit des stéréotypes, la jeunesse française est l’une des plus engagées en Europe », rappelle Lydie Nicol, secrétaire nationale présente lors de la Table Ronde. « Nous devons sortir du schéma de la transmission d’une génération à l’autre pour aller vers une relation égalitaire. » 

Pour convaincre ces jeunes adhérents de s’engager, encore faut-il travailler sur l’attractivité du parcours militant. « Il faut certes leur donner accès aux responsabilités, mais nous devons aussi montrer que ce n’est pas un sacerdoce et développer la valorisation des compétences acquises au sein de ce parcours syndical », détaille Karine Foucher. Des premières expérimentations sont en cours entre l’équipe de la CFDT Bretagne, certains syndicats CFDT, et le cabinet Catalys Conseil, expert en Évolution Professionnelle. 

L’histoire de notre organisation syndicale est longue et riche. Il appartient aux jeunes adhérents d’en écrire les prochaines pages. C’est le rôle de l’ensemble des structures CFDT de les y aider.