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Chimie-Énergie : la CFDT prépare l’avenir après d’excellents résultats électoraux en Bretagne

Publié le 04/03/2024

En 2023, les victoires électorales se sont enchaînées pour le syndicat CFDT Chimie-Énergie Bretagne. Avec la création de nouvelles sections et un fort renouvellement des élus, le syndicat obtient la confiance des salariés et s’engage pour faire face aux défis du secteur. Maintien en emploi des salariés souffrant de la pénibilité au travail, transformation de la filière automobile... les enjeux sont de taille !

En dépit d’une charge de travail importante, il règne un climat positif chez les élus du syndicat CFDT Chimie-Énergie Bretagne. Pour le bilan des élections professionnelles sur l’année 2023, le verdict est sans appel : le syndicat cumule les excellents résultats ! « Sur les 75 listes CFDT déposées dans les entreprises du secteur, nous avons progressé dans la majorité des cas », souligne avec fierté Isabelle Rault, secrétaire générale du syndicat. D’ailleurs, ce dépôt de listes a permis la création de 12 nouvelles sections CFDT dans le champ de la Chimie-֤Énergie. Autre caractéristique : le taux de renouvellement des élus CFDT sur le territoire dépasse les 30% avec 250 nouveaux militants. 

Autant de raisons de se réjouir pour les élus bretons. Et ce n’est pas tout : le syndicat a su gagner la confiance et le soutien des salariés et a réalisé 285 nouvelles adhésions en 2023. Ce qui le place en cinquième position parmi les syndicats CFDT Chimie Énergie de France. « C’est une belle réussite si on met cela en perspective avec le tissu industriel de la Bretagne où le secteur Chimie Énergie est moins présent qu’ailleurs », décrypte Isabelle Rault, « nous travaillons beaucoup dans des entreprises de moins de 300 salariés, contrairement à d’autres territoires. » 

Parmi les nouveautés de ces élections 2023, la secrétaire générale remarque que sur les douze nouvelles sections, cinq d’entre elles sont dues à des salariés qui ont contacté le syndicat par eux-mêmes. Pour Isabelle, « outre l’effet retraite, la CFDT est parvenue à convaincre les salariés du secteur grâce à son travail et aux avancées obtenues tout au long de la mandature. » Parmi les entreprises affichant une belle progression, la section CFDT de l’équipementier Cooper Standard à Vitré affiche près de 60% de représentativité face à trois autres organisations syndicales. Du côté de Fougères, le syndicat a accompagné l’implantation d’une équipe à HTL Pharmacie avec l'intermédiaire de Vincent Vilard, chargé de mission de la CFDT d’Ille et Vilaine. 

 

Sensibiliser les élus sur le handicap en entreprise  

Les résultats des élections 2023 sont essentiels pour le syndicat qui va devoir compter sur ses forces pour préparer l’avenir. Pour l’année 2024, Isabelle Rault mise sur la formation des élus dans l’accompagnement des salariés en situation de handicap, pour leur inclusion dans l’entreprise, mais aussi pour leur maintien dans l’emploi. « Le secteur de la Chimie Energie fait partie des plus concernés par la pénibilité au travail. Avec le recul de l’âge de départ en retraite à 64 ans, nous serons de plus en plus confrontés à des salariés en invalidité, avec des troubles musculo-squelettiques avant leur départ », pointent les élus du syndicat. 

Beaucoup d’adhérents et de militants se trouvent sans solution face à cette problématique, la plupart des entreprises privilégiant les licenciements pour inaptitude. La prochaine assemblée générale du syndicat breton devrait permettre aux militants CFDT d’aborder le sujet des maladies professionnelles, d’agir sur l’adaptation des postes de travail et sur l’organisation du travail. « C’est une orientation que nous avions déjà identifiée et fixée lors de notre congrès en 2022 », précise Isabelle. C’est aussi un moyen de s’assurer que les salariés en invalidité ne tombent pas dans la précarité. Les annonces du gouvernement pour un nouveau tour de vis sur l’assurance-chômage nourrissent les inquiétudes. 

 

Une prospective économique sur la filière automobile 

Autre chantier dans le viseur du syndicat, une veille accrue sur l’avenir de la filière automobile et ses impacts sur les entreprises du territoire. Les fédérations CFDT Chimie Énergie et Métallurgie ont choisi de s’associer pour travailler par filières plutôt que par branches. Le 31 janvier 2024, les syndicats bretons des deux fédérations se sont réunis pour une étude prospective, accompagnés par le Cabinet Syndex, partenaire de la CFDT Bretagne. « Sans surprise, l’arrêt du moteur thermique d’ici 2035 aura des conséquences, mais c’est loin d’être le seul facteur », constatent les syndicats.  

Par exemple, les décisions de certains constructeurs comme Stellantis de réintégrer en interne certaines pièces en sous-traitances ont des impacts importants pour les équipementiers de la région. « On voit déjà des entreprises comme Plastic Omnium à Guichen (Ille-et-Vilaine) avoirs recourent à du chômage partiel ou comme Autoliv-Livbag à Pont de Buis (Finistère) dans laquelle un plan de sauvegarde de l’emploi a été annoncé », confirme la secrétaire générale du syndicat Chimie Énergie. Les syndicats bretons mènent cette réflexion pour anticiper d’éventuelles reconversions ou reprises de sites et pour donner une vision à moyen terme.  

Avec de nouveaux élus motivés et la confiance des salariés, le syndicat Chimie Énergie Bretagne a toutes les cartes en main pour faire face aux défis du secteur et accompagner au mieux les travailleuses et travailleurs bretons.

 

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