En toute sérénité, Caroline Kerdoncuff prend la tête du syndicat Défense en Finistère. Rencontre

Caroline, tu as adhéré à la CFDT il y a un peu plus de 10 ans. Le 19 octobre dernier, tu as été élue secrétaire générale du syndicat Défense en Finistère. Lorsque tu regardes ton parcours, qu’est-ce que cela t’évoque ?

Ce que j'en retiens c’est que j'ai trouvé ma place très vite au sein de la CFDT.  Mon parcours syndical est jalonné de différentes opportunités qui m'ont permis de monter en compétences tout en étant bien accompagnée dans mes différents mandats. Aujourd'hui, effectivement, j'ai pris la tête du syndicat mais je n'ai pas forcément d'appréhension. Je sais que je suis entourée d'une bonne équipe. Notre syndicat va bien, il est en plein développement. Des personnes nous rejoignent et j'en suis vraiment ravie car ce sont les adhérents qui font le syndicat.

Tu évoques des opportunités qui t'ont permis de monter en compétences. Peux-tu nous en dire plus ?

A la base je suis à technicienne de laboratoire et j’exerçais à l'hôpital des armées à Brest. En 2003, quand je suis arrivée au labo, nous étions environ 30 techniciens de laboratoire et quand je suis partie en 2019, nous n’étions plus que 15. Une réduction des effectifs qui a dégradé nos conditions de travail sachant que nous devons répondre dans l’urgence aux multiples sollicitations. Cette expérience professionnelle m’aura appris à gérer les priorités. Au fil des années, je me suis rapprochée des 2 délégués CFDT qui étaient toujours disponibles et présents pour répondre à nos questions sur le site de l'hôpital. Leur proximité avec les agents, les valeurs qu’ils véhiculaient m'ont donné envie de les soutenir et militer auprès d’eux. En 2014, j'ai été élue à la commission administrative paritaire centrale paramédicale (CAP) et j'ai aussi pris un mandat au CHSCT à l'hôpital et en 2019 je suis devenue permanente au syndicat.

Quelles vont être tes priorités durant la mandature ?

Continuer à être présent sur la base de défense pour soutenir les emplois, améliorer les conditions de travail et revendiquer des embauches. Tout simplement être présent pour les agents quand ils ont besoin ! Mais nous avons aussi un devoir de porter des sujets qui préoccupent le quotidien des travailleuses et travailleurs comme le pouvoir d’achat. Ce qui est important pour moi et l’équipe, c'est la proximité : aller à la rencontre des agents, savoir comment ils vont, récolter leurs revendications, échanger autour d’un café…Le syndicat va continuer à s'investir dans les instances politiques de la CFDT du Finistère et de la CFDT Bretagne. On appartient à la même maison, nous sommes complémentaires et il nous parait important de faire le relai des sujets portés par l’interpro.

Personnellement, qu’est-ce que t’a apporté le syndicalisme ?

Enormément de chose, la liste est longue mais je dirais ; l’ouverture d’esprit sur de nombreux sujets sociétaux. J’ai par exemple eu la chance de participer en 2016 au dispositif Jeunes Europe organisé par la CFDT Bretagne et la CFDT des Pays de la Loire. Une vraie découverte pour moi et une prise de conscience sur les enjeux européens et le rôle de la Confédération européenne des syndicats.

Lors du dernier congrès de Lyon, notre syndicat a d’ailleurs déposé un amendement pour l’ajout d’un article à la résolution en lien avec l’Europe de la défense avec l’objectif de mieux s’organiser, se défendre pour assurer la paix entre les peuples. Car la paix n’est et ne sera jamais acquise donc il est important de pouvoir se défendre.

Pour terminer, qu’est-ce que l’on peut te souhaiter ?

Ce que l’on peut me souhaiter : continuer de m’épanouir à la CFDT, être un petit maillon dans la famille CFDT afin de faire évoluer les choses pour les agents, les salariés…et tout cela dans la joie et la bonne humeur. Bon après, si je pouvais gagner au loto ! Mais promis je partagerai !